Traversée des Pyrénées par le port d'Aula

Depuis la nuit des temps,

les Pyrénéens avaient leurs passages pour aller d'un coté à l'autre du massif sans rendre de compte à personne. Colonies Celtes réfugiées, Cathares, contrebandiers de tout poil et plus près de nous, les républicains espagnols vers la France pendant la guerre d'Espagne  et puis, un peu plus tard,  tous ceux qui fuyaient les allemands pendant la dernière guerre.

Le port d'AULA, situé au cœur de l'Ariège, a toujours été l'un de ces passages chargés d'histoire. Par contre, s'il a été fréquenté régulièrement par les fameuses mules pyrénéennes, il faut reconnaitre qu'il n'est pas vraiment adapté au passage de chevaux ferrés.

Pourtant, le paysage grandiose du massif du Valier était trop fascinant pour ne pas tenter l'aventure.

Dernier coup à boire avant de partir Le grand départ

Nos chevaux personnels étant trop âgés pour l'effort demandé (21 et 26 ans !) et le parcours exigeant un sang-froid indéfectible (nos chevaux sont issus d'anglo !) nous avons décidé de partir avec les chevaux de Dominique Porato, professionnel du Tourisme Equestre, habitué de ce genre de gageure et connaissant bien le terrain.

Le 22 aout 2001, au petit matin, toute l'équipe s'est donc retrouvée au gîte de la Bernadole , en plein coeur du Couserans.

Encore un peu de  café ? Petit dejeuner au gîte d'Aunac

L'équipe est constituée de Dominique Porato, Françoise et Jean-Michel Guichard et leur fille Julie et enfin Maud, une amie. Tous cavaliers confirmés mais néanmoins un peu anxieux en pensant au dénivelé et chemins escarpés qui les attendait.

Traversée des derniers bois de hêtres ... et surtout dernière ombre ! Cà va monter !

Les chevaux sont tous nés dans les Pyrénées, croisements "appaloosa X espagnol ou portuguais", taille 1m50 à 1m56, pattes fines, dos courts, garrot épais. Très agiles et d'une vaillance extraordinaire ! Résistants à la chaleur, ils ont déjà pas mal de dénivelé dans les membres car ils sont en fin de saison !

Un détail qui a son importance pour comprendre le mental exceptionnel de ces chevaux : ils sont nés et ils ont vécus en troupeau ( élevage d'environ 200 têtes ) jusqu'à leur débourrage tardif vers 3 ans.

Photo de famille Au fond, le mont Valier (un peu plus de 2800 m)

Le matériel: evidemment sellerie exclusivement Guichard. 3 Longue-Distance et 2 Montségur Classic, 3 systèmes de sanglages et 3 tapis différents, pour mieux tester. Bien sùr, les croupières et bricoles sont obligatoires. Tout le monde a un bissac arrière et un boudin plus des fontes selon les besoins. Une machette, une paire de jumelle, des gourdes et ... le reste !

C'est pas beau la vie ? Vue sur l'étang d'Arréou Descente délicate

5 étapes : 6 à 7 heures maximum. Dénivelé global quotidien de 1000 à 1900 m (3ième jour), le dénivelé cumulé peut aller jusqu'à 2500 m dans la journée.

Vamos ! Descente du port d'Aula, côté espagnol

Le trajet: vallée de Massat jusqu'à Seix, puis entrée dans la réserve du Mont Valier par la vallée de l'Estours, montée au port d'Aula par le GR10, passage de la frontière et descente (impressionnante !) jusqu'à Montgarri en Espagne. Jonction avec le village catalan de Isil O Gil, puis remontée par le port de Salau et descente par l'estive jusqu'à Salau. Les nuits sont en refuge et les chevaux ont de l'aliment tous les soirs (6 à 8 l ).

Evidemment, les jumelles sont au fond  ! Passera ou passera pas ? A la recherche d'un passage...

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Rencontre avec un troupeau transhumant de brebis en descendant le port de Salau

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